Matériel et règles de sécurité en randonnée nautique à la voile
Quel matériel de sécurité ?
Évoluer au ras des cailloux nécessite de connaître et respecter quelques règles de sécurité. La première d’entre elles est d’être équipé d’un gilet de flottabilité (avec un moyen de repérage lumineux), d’une VHF portable étanche et d’un téléphone portable étanche. Sachez qu’il faut au moins 15 minutes pour ramener à bord une victime tombée à la mer. C’est la manœuvre de retour vers l’homme à la mer qui prendra le plus de temps.
le gilet de flottabilité et le moyen de repérage lumineux vous permettent de garder la tête hors de l’eau et d’être visible de l’équipage parti à votre recherche. Votre tête ne représente qu’une tête d’épingle au milieu des vagues. Sans moyen de repérage lumineux et de nuit, une recherche est quasiment impossible.
la VHF portable étanche vous permet de communiquer avec le bateau à votre recherche mais également de prévenir les secours
tant que vous êtes proche de la côte vous pourrez utiliser votre téléphone portable pour appeler les secours en mer (196 est le numéro direct du CROSS, 112 est le numéro d’urgence européen)
De nombreuses associations ou organismes proposent des formations pour ceux qui souhaiteraient découvrir la navigation à la voile et les techniques de récupération de l’homme à la mer
SNSM - Société Nationale de Sauvetage en Mer
FFV - Fédération française de voile
Ecole de voile des Glénans
Quelles règles de sécurité en rando nautique ?
Regarder la météo
La première chose à faire lorsqu’on part en mer, c’est de regarder la météo. Oubliez votre présentatrice météo préférée, orientez-vous plutôt vers Météo France qui édite tous les jours un bulletin côtier basé sur les relevés des stations météorologiques locales. Les applications prévues pour les sports nautiques (windguru, windfinder etc.) sont une bonne source d’information complémentaire. Dans tous les cas, renseignez-vous toujours auprès des professionnels présents sur place et recroisez les informations lorsque vous préparez votre navigation.
Attention aux facteurs humains
Vous vous en doutez, nos habitudes, nos suppositions et nos motivations sont susceptibles d’altérer notre jugement en mer.
Voici les 6 cas de figure que l’on rencontre le plus souvent :
l’habitude : c’est le fait de répéter la même action dans une situation qui nous est familière.
l’obstination : notre bon sens peut être altéré en cas de danger par le désir de parvenir à tout prix au but initialement fixé. “On avait dit qu’on rejoignait cette île.”
le désir de séduction : s’engager sur un itinéraire pour nous faire remarquer par une personne que l’on cherche à séduire ou un groupe dans lequel on cherche à se faire accepter.
l’aura de l’expert : parfois un leader informel va émerger car il dégage une impression positive qui peut conduire le groupe à lui attribuer des compétences qu’il n’a peut-être pas (le plus âgé, le local du coin, le meilleur rider, la plus grande gueule…)
la sensation de rareté : le mécanisme de la rareté intervient lorsque l’on est face à une opportunité rare (c’est mon dernier jour de navigation, c’est le seul où il fait beau, je suis le premier à passer par là…)
Savoir renoncer
La perception du risque est une affaire subjective, selon son expérience et ses compétences. Eric Tabarly a évidemment un peu plus de marge que son garagiste. Restez lucide et prenez les bonnes décisions selon votre niveau et l’ensemble des conditions environnantes ! Ainsi lorsque la météo tourne, qu’une personne commence à fatiguer, où que l’on a pris du retard sur l’horaire prévu, il est sûrement temps de dire stop.
Vous ne vous posez pas la question lorsque le gros voyant rouge s’allume sur le tableau de bord de votre petit bolide ou qu’une méchante fumée noire jaillit tout d’un coup sous le capot. Le garagiste d’Eric vous dirait qu’il est temps de se ranger sur la bande d’arrêt d’urgence. Dans notre société, le renoncement est perçu de manière négative. Mais, même s’il est difficile, le renoncement est incontournable en mer.
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