Comment gérer ses besoins naturels en randonnée nautique en dériveur léger : un guide pratique


 Comment gérer ses besoins naturels en randonnée nautique en dériveur léger : un guide pratique

Lorsque l'on part en randonnée nautique à bord d'un dériveur léger, il y a une question qui, bien souvent, peut mettre mal à l'aise, mais qui mérite d'être abordée : comment gérer ses besoins naturels en mer ? Si l'on s'éloigne des plages et que l'on se trouve en pleine mer ou dans des zones peu accessibles, la question du confort personnel devient un défi logistique, mais elle peut se résoudre avec un peu d'organisation et de préparation. Voici quelques conseils pour gérer la situation de manière discrète, respectueuse de l’environnement et tout à fait pratique.

1. Planification : savoir quand et où aller aux toilettes

Avant de vous lancer dans une aventure en dériveur léger, prenez le temps de réfléchir aux possibilités de gestion des toilettes pendant la journée. Si vous partez pour une courte sortie près de la côte, la solution est simple : vous pourrez toujours retourner à terre pour utiliser les toilettes. Cependant, si vous partez pour une journée entière de navigation en mer, voire pour plusieurs jours, il est essentiel de prévoir une solution adaptée.

  • Repérez les zones où vous pourriez faire une pause : certaines baies ou petites criques isolées peuvent offrir un peu de discrétion et de sécurité pour vous rendre à terre en toute tranquillité.
  • Évitez les zones trop fréquentées : si vous naviguez dans des zones à forte fréquentation (comme près des plages ou des ports), il vaut mieux éviter de faire vos besoins dans ces endroits-là, par respect pour les autres.

2. Les solutions à bord pour gérer les besoins naturels

Si vous n'avez pas la possibilité de retourner à terre, il existe plusieurs solutions pratiques pour gérer vos besoins naturels directement à bord du dériveur léger. Cependant, il est important de choisir une méthode respectueuse de l’environnement et facile à mettre en œuvre dans un espace aussi réduit.

a. Les toilettes portables : une option pratique mais encombrante

Une solution assez simple est d'embarquer une petite toilette portative, comme un toilettes de camping ou un toilette pliable. Ces modèles sont généralement légers, faciles à transporter et permettent de gérer les besoins naturels de manière hygiénique.

Cependant, cette option présente quelques inconvénients en termes d’espace. Sur un dériveur léger, l’espace étant limité, il faudra probablement ranger cette petite toilette dans un coin discret du bateau lorsqu'elle n'est pas utilisée. Une fois que vous avez terminé, il est important de conserver les excréments dans un sac étanche et de les déposer dans une poubelle ou un site d'élimination approprié dès que possible.

b. Le sac hygiénique ou "sachet de mer"

Les sacs hygiéniques ou sachets de mer sont une solution plus simple et moins encombrante. Il s’agit de sacs spécialement conçus pour recueillir les excréments humains et les décomposer de manière sûre. Ces sacs sont souvent utilisés par les navigateurs, les campeurs et les randonneurs dans des zones sans installations sanitaires.

Pour utiliser ce système, il suffit de placer un sac étanche à l'intérieur d'un autre sac contenant un absorbant (souvent des cristaux qui transforment les matières fécales en un gel solide). Une fois votre besoin fait, il suffit de refermer le sac et de le stocker jusqu'à ce que vous puissiez le jeter dans un site de collecte des déchets approprié.

c. Technique de l'écopipi et l’écocaca : le minimalisme au naturel

Si vous êtes vraiment au plus près de la nature, il est aussi possible d’opter pour des solutions plus primaires, comme faire ses besoins dans la mer, si cela est possible en fonction de votre situation et de la direction du vent. Ce n'est pas idéal dans toutes les conditions, mais cela reste une solution temporaire, surtout pour un petit pipi. Il est cependant crucial de ne pas perturber les écosystèmes marins et d'éviter les zones sensibles (proches des plages, des ports ou des zones de baignade).

3. Respect de l’environnement : ne laissez aucune trace !

En mer, comme en pleine nature, il est crucial de ne laisser aucune trace de votre passage. Cela va au-delà de la simple question de confort personnel : c’est une question de respect pour l’environnement et les autres utilisateurs de la mer. Voici quelques règles d’or :

  • Emportez vos déchets avec vous : ne jetez jamais vos excréments dans l'eau, même s’il peut sembler "naturel" de le faire. Ce geste peut nuire à la qualité de l’eau et perturber l'équilibre écologique marin.
  • Utilisez des sacs et produits biodégradables : préférez toujours des sacs spéciaux pour déchets humains et des produits biodégradables qui se décomposent rapidement sans nuire à l’environnement.
  • Lavez-vous les mains : ayez à bord des lingettes ou du gel hydroalcoolique pour vous désinfecter les mains après avoir fait vos besoins.

4. Derniers conseils pratiques : rester discret et respectueux

  • Soyez discret : que vous fassiez vos besoins à bord ou que vous retourniez à terre, la discrétion est essentielle. Vous êtes là pour profiter de la nature, pas pour perturber la tranquillité des autres marins.
  • Respectez les règlements locaux : certaines zones maritimes peuvent avoir des règlements stricts concernant l’élimination des déchets humains. Renseignez-vous à l’avance sur les bonnes pratiques dans la région où vous naviguez.

Conclusion

Gérer ses besoins naturels en randonnée nautique à bord d'un dériveur léger nécessite un peu de préparation et une organisation minimale. Que vous optiez pour un sac hygiénique, une toilette portable ou un retour à terre, l'important est de respecter la nature, de ne pas laisser de traces et de garantir la sécurité et le confort de tous à bord. Naviguer en mer tout en ayant en tête la préservation de l’environnement est essentiel pour que ces moments en pleine nature restent agréables pour tout le monde. Bon vent et bonne navigation !

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